Comment identifier les critères indispensables d’un produit ? Comment savoir lesquels augmenter ou diminuer pour améliorer la satisfaction client ?
Quel est le niveau optimum de tel ou tel facteur de préférence ? Voilà des questions que se posent souvent les équipes de développement produit et responsables marketing. L’échelle JAR (Just About Right) peut vous aider à répondre à ces interrogations lors de tests consommateurs.
Une méthode d’analyse sensorielle éprouvée
La méthode JAR est une pratique d’analyse sensorielle couramment utilisée lors de tests consommateurs. Elle propose le plus souvent 5 degrés de satisfaction (parfois 3, 7 ou 9) :
1) Pas du tout assez
2) Pas assez
3) Juste bien
4) Trop
5) Beaucoup trop
A noter : plus le nombre de nuances proposées est grand, moins les interprétations sont précises.
Contrairement à un questionnaire linéaire (qui vise le score le plus élevé), l’échelle JAR est dite en double-opposition. La réponse médiane correspond à l’idéal pour le consommateur : juste ce qu’il faut (just about right en anglais). Les extrémités correspondent quant à elles à 2 niveaux antagonistes de satisfaction.
Un test organoleptique simple
L’échelle JAR peut faire appel aux 5 sens (test organoleptique). Elle indique le niveau le plus pertinent de chaque attribut, par exemple :
pour évaluer si un jus de fruit est agréable : intensité du parfum, intensité de la couleur, acidité, douceur, goût sucré, etc.
pour évaluer leconfort d’une voiture : volume sonore du moteur, perception tactile du volant, odeur de l’habitacle, etc.
La méthode Just About Right se combine généralement à un questionnaire d’appréciation globale du produit de type J’aime / Je n’aime pas (test hédonique). En croisant les données, les marques peuvent isoler les caractéristiques qui influent sur la préférence du consommateur et en mesurer la quantité optimale.
Traitement des données et analyse des pénalités
Pour être consistant, le test hédonique et le test JAR sont réalisés avec le même panel de consommateurs (souvent 60 à 100 sujets). Une fois les données collectées, le panel leader mesure la baisse de satisfaction pour chaque critère non qualifié de ‘’juste ce qu’il faut’’. Cette baisse de satisfaction constitue une pénalité.
1) On commence par répartir les répondants selon leur appréciation du critère étudié :
Exemple
En interrogeant les sujets sur la texture de yaourts avec une échelle JAR on obtient la répartition suivante :
Pas assez ferme : 34 %
Juste ce qu’il faut : 53 %
Trop ferme : 13 %
2) On établit ensuite la moyenne de chaque groupe par rapport à la note d’appréciation globale :
Exemple
Note d’appréciation globale du yaourt :
Pas assez ferme : 3.5
Juste ce qu’il faut : 6.9
Trop ferme : 5.0
3) On peut alors calculer la pénalité pour chaque groupe selon les formules suivantes :
La pénalité ‘’pas assez’’ = Note moyenne JAR – Note moyenne du groupe ‘’Pas assez’’
soit : 6.9 – 3.5 = 3.4
La pénalité ‘’trop’’ = Note moyenne JAR – Note moyenne du groupe ‘’Trop’’
soit 6.9 – 5.0 = 1.9
On peut ensuite en faire un résumé graphique pour tous les descripteurs considérés (ici réalisé avec XlStat).
4) Avec les pénalités ainsi obtenues, on peut maintenant établir la moyenne des pénalités et tracer une carte avec :
En abscisses : le pourcentage de réponses
En ordonnées : les scores de pénalité
Concrètement, les critères situés en haut (forte pénalité) et à droite (% de réponses élevé) du graphique sont considérés comme étant les points d’amélioration critiques.
Dans l’exemple ci-dessous, il conviendrait donc de formuler des yaourts plus fermes, plus crémeux, et moins acides.
Quand utiliser la méthode JAR ?
De la saveur d’un mets au packaging d’un smartphone en passant par le parfum d’une lessive, l’échelle JAR peut s’utiliser dans tous les secteurs d’activités impliquant le développement de nouveaux produits :
Agroalimentaire : plats préparés, boissons, produits transformés…
Industrie automobile : sensations en voiture citadine, SUV ou véhicule utilitaire…
Cosmétique et pharmaceutique : crème de soin, parfum…
Textile : chaussures, vêtements…
Etc.
Les limites de la méthode
Il est conseillé de séparer l’évaluation globale des produits de l’évaluation sous forme de JAR, afin d’éviter que la notion d’idéal des échelles JAR biaise la notation de l’appréciation globale.
Cependant, pour des raisons pratiques et budgétaires, les deux sont la plupart du temps réalisées au cours de la même séance.
En faisant intervenir la variabilité de notations des consommateurs, et les résultats de l’analyse étant très dépendants du set de produits proposés, l’analyse des pénalités ne peut pas se substituer à un Preference Mapping qui reste un outil de référence pour l’optimisation de la formulation de produits.
Pour plus d’information, contactez nous !
Lien vers une autre méthode très utilisée en analyse sensorielle et que nous pratiquons chez SensoStat : le DTS.
ACTUALITÉS
Qu’est-ce que l’échelle JAR (Just About Right) ?
L’échelle JAR (Just About Right)…
Comment identifier les critères indispensables d’un produit ? Comment savoir lesquels augmenter ou diminuer pour améliorer la satisfaction client ?
Quel est le niveau optimum de tel ou tel facteur de préférence ? Voilà des questions que se posent souvent les équipes de développement produit et responsables marketing. L’échelle JAR (Just About Right) peut vous aider à répondre à ces interrogations lors de tests consommateurs.
Une méthode d’analyse sensorielle éprouvée
La méthode JAR est une pratique d’analyse sensorielle couramment utilisée lors de tests consommateurs. Elle propose le plus souvent 5 degrés de satisfaction (parfois 3, 7 ou 9) :
1) Pas du tout assez
2) Pas assez
3) Juste bien
4) Trop
5) Beaucoup trop
A noter : plus le nombre de nuances proposées est grand, moins les interprétations sont précises.
Contrairement à un questionnaire linéaire (qui vise le score le plus élevé), l’échelle JAR est dite en double-opposition. La réponse médiane correspond à l’idéal pour le consommateur : juste ce qu’il faut (just about right en anglais). Les extrémités correspondent quant à elles à 2 niveaux antagonistes de satisfaction.
Un test organoleptique simple
L’échelle JAR peut faire appel aux 5 sens (test organoleptique). Elle indique le niveau le plus pertinent de chaque attribut, par exemple :
La méthode Just About Right se combine généralement à un questionnaire d’appréciation globale du produit de type J’aime / Je n’aime pas (test hédonique). En croisant les données, les marques peuvent isoler les caractéristiques qui influent sur la préférence du consommateur et en mesurer la quantité optimale.
Traitement des données et analyse des pénalités
Pour être consistant, le test hédonique et le test JAR sont réalisés avec le même panel de consommateurs (souvent 60 à 100 sujets). Une fois les données collectées, le panel leader mesure la baisse de satisfaction pour chaque critère non qualifié de ‘’juste ce qu’il faut’’. Cette baisse de satisfaction constitue une pénalité.
1) On commence par répartir les répondants selon leur appréciation du critère étudié :
Exemple
En interrogeant les sujets sur la texture de yaourts avec une échelle JAR on obtient la répartition suivante :
2) On établit ensuite la moyenne de chaque groupe par rapport à la note d’appréciation globale :
Exemple
Note d’appréciation globale du yaourt :
3) On peut alors calculer la pénalité pour chaque groupe selon les formules suivantes :
La pénalité ‘’pas assez’’ = Note moyenne JAR – Note moyenne du groupe ‘’Pas assez’’
soit : 6.9 – 3.5 = 3.4
La pénalité ‘’trop’’ = Note moyenne JAR – Note moyenne du groupe ‘’Trop’’
soit 6.9 – 5.0 = 1.9
On peut ensuite en faire un résumé graphique pour tous les descripteurs considérés (ici réalisé avec XlStat).
4) Avec les pénalités ainsi obtenues, on peut maintenant établir la moyenne des pénalités et tracer une carte avec :
Concrètement, les critères situés en haut (forte pénalité) et à droite (% de réponses élevé) du graphique sont considérés comme étant les points d’amélioration critiques.
Dans l’exemple ci-dessous, il conviendrait donc de formuler des yaourts plus fermes, plus crémeux, et moins acides.
Quand utiliser la méthode JAR ?
De la saveur d’un mets au packaging d’un smartphone en passant par le parfum d’une lessive, l’échelle JAR peut s’utiliser dans tous les secteurs d’activités impliquant le développement de nouveaux produits :
Les limites de la méthode
Il est conseillé de séparer l’évaluation globale des produits de l’évaluation sous forme de JAR, afin d’éviter que la notion d’idéal des échelles JAR biaise la notation de l’appréciation globale.
Cependant, pour des raisons pratiques et budgétaires, les deux sont la plupart du temps réalisées au cours de la même séance.
En faisant intervenir la variabilité de notations des consommateurs, et les résultats de l’analyse étant très dépendants du set de produits proposés, l’analyse des pénalités ne peut pas se substituer à un Preference Mapping qui reste un outil de référence pour l’optimisation de la formulation de produits.
Pour plus d’information, contactez nous !
Lien vers une autre méthode très utilisée en analyse sensorielle et que nous pratiquons chez SensoStat : le DTS.
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